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groupe de touristes

Le travail de rue : Une spécificité

«  L’action spécifique, et l’on peut dire « unique », des équipes de prévention spécialisée, caractérisée par « la présence de rue » et le « aller vers », constitue un maillon contribuant effectivement à améliorer la cohésion sociale : par sa connaissance fine des réalités de terrain liée à la proximité avec les jeunes et leurs difficultés ; par sa capacité à agir en « interstitiel », là où les services socio-éducatifs ne vont pas, de manière souple et réactive (absence de mandat) ; par sa capacité de disponibilité et de mobilisation immédiate. »

Extrait de l’avis de J.Toubon, défenseur des droits, Avis 16-20, Assemblée Nationale, 21/09/16

Le travail de rue est au cœur de la prévention spécialisée.

Les éducateurs d'Oloron Prévention vont dans la rue ou dans les lieux fréquentés par les jeunes pour se faire connaître et répondre à leur mission éducative de prévention.

Dans un premier temps, les éducateurs vont vers tout le monde c’est la posture dite d’aller vers : ils paraissent ne pas faire grand-chose mais viennent très régulièrement de manière à être identifiés par des cercles concentriques de plus en plus larges. C’est ce qu’on appelle le travail de rue (on parle quelquefois « d’immersion »). Le choix des lieux et des horaires est très important pour rencontrer les jeunes sans projet, isolés, en voie de décrochage social. Les équipes seront présentes en soirées, vacances, week-ends, jours fériés. On les verra sur des parkings, des délaissés urbains, etc. La régularité favorise les interactions avec les jeunes.

Les éducateurs parlent avec les jeunes, écoutent leurs préoccupations, discutent avec eux de tous les sujets qui les concernent, s’intéressent à leur situation personnelle et familiale, à leur scolarité, à leurs loisirs, à leurs avenirs. Ces actions éducatives s'inscrivent dans une temporalité plus ou moins longue..
Les éducateurs font en sorte de ne pas laisser les jeunes tout seul face à leurs difficultés.

La mission articule plusieurs segments comme les maillons d’une chaîne : travail de rue > observation sociale > diagnostic > accompagnements éducatifs > projets > expertise > travail de rue > veille sociale >>>

Cette relation de connaissance mutuelle peut être brève ou parfois durer des semaines avant de faire place à plus d’engagements et de prises de position. La mise en confiance et la solidité de la relation éducative est à ce prix.

  • Aller vers le public sur le territoire, être présents de manière très régulière

  • Déterminer les périmètres pertinents : « espaces de vie », territoires d’usage…

  • Être disponibles et bienveillants, instaurer de la confiance

  • Être là où il n’y a pas d’autre intervenant

  • Analyser et capitaliser les pratiques individuelles et collectives du territoire

  • Décoder les phénomènes sociaux locaux sans les dramatiser ni les sous-estimer

  • S’adapter aux besoins, y ajuster des réponses innovantes 

Compte tenu des modifications de l’occupation de l’espace public par les jeunes, nous avons fait le choix d’aller à leur rencontre sur le territoire du numérique. Il existe une évolution sans précédent des pratiques des jeunes concernant les espaces virtuels, et notamment les réseaux sociaux. L’idée est de prendre les réseaux sociaux comme un nouvel espace d’expression et de rencontre en proposant des temps de présence sociale repérés par les jeunes.

Etre présent pour répondre aux sollicitations, laisser des commentaires, faire partie des réseaux des jeunes et servir de relais, voilà les engagements de notre présence sur le net. Cela ne vient évidemment pas remplacer le face à face mais cela doit s’envisager comme un complément dans la relation éducative avec pour finalité l’idée de favoriser un réel accompagnement éducatif.

Il s’agit donc d’aller à la rencontre des jeunes pour un accompagnement éducatif sur la "rue numérique".

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